Skip to content

ERA Architects

Histoires

Portrait of William Greer, facing the camera in 3/4 position, his left hand pensively at his chin.

Bill Greer (1925–2023)

par Michael McClelland, associé principal

In English >

J’ai rencontré Bill en 1981 à ce qui était à l’époque le Toronto Historical Board.  Bill y était l’architecte en chef et j’ai travaillé sous sa direction pendant sept ans.  Je suis convaincu que l’architecture est une compétence qui s’acquiert via le mentorat et Bill fut ce mentor pour moi.  Je dirais que le mentor de Bill était Buckminster Fuller, dont il a été l’élève à l’IIT.  Fuller était charismatique et encourageant devant ses étudiants et je pense que Bill s’inspira beaucoup de lui.  Fuller créa un profil d’architecte qui pouvait être heureux et qui plaçait l’architecture non pas comme une fin en soi, mais comme un service pour le bénéfice de tous.  L’objectif fréquemment divulgué par Fuller était d’explorer « le bien qu’un homme peut faire au nom de l’humanité ».  Cet altruisme apparaît encore et toujours dans le travail de Bill.

Que Bill le sache ou non, j’observais chacun de ses mouvements.  J’ai vu qu’un architecte pouvait travailler avec grâce et douceur.  Un architecte peut écouter les autres et, par la persuasion, la collaboration et la perspicacité, leur donner une orientation.  L’architecture a toujours été moins une affaire de briques et de mortier que l’établissement de relations avec les corps de métier, les constructeurs, les propriétaires ainsi que d’autres personnes.  J’ai constaté que Bill était capable d’effectuer son travail aussi bien parce qu’il se comportait avec une intégrité et une amabilité qui étaient respectées par la communauté architecturale et les autres personnes avec lesquelles il travaillait. La confiance était essentielle.  Pendant de nombreuses années, sa crédibilité a été cruciale pour renforcer l’importance de la conservation du patrimoine dans la ville de Toronto.  Avant de travailler au Toronto Historical Board, Bill a travaillé pendant plus de vingt ans comme partenaire de Shore and Moffat, planifiant et concevant de nombreux campus universitaires modernistes, dont le plus important est celui de l’université de York.

Bill n’était pas un homme qui s’auto promulguait, si bien que peu de gens connaissaient l’étendue de ses réalisations architecturales et les prix qu’il avait reçus.  Son réseau était vaste et il l’a entretenu à travers les années.  Par exemple, il obtint son diplôme d’architecte au Trinity College en 1948 et, tout au long de sa carrière, il a continué à conseiller le Trinity College sur pratiquement tout ce qui avait trait à la conservation ou à la planification au sein de l’établissement.  En 1999, cinquante ans plus tard, il reçut un doctorat honorifique « in Sacred Letters » et je sais que Bill a été profondément gratifié par cette reconnaissance de la part du collège. 

À l’époque du développement massif des années 1980, Bill a été appelé à donner des conseils concernant toutes les grandes tours du centre-ville : Bay-Adelaide, Scotia Plaza, BCE Place – je pourrais en citer beaucoup d’autres. Dans chaque cas, Bill a démontré que le rôle de l’architecte est d’être, au fond, un collaborateur.  C’est son leadership collaboratif qui a été sa marque de commerce.  Je pense à la place King James, merveilleusement nuancée par KPMB, juste à l’ouest de St. Lawrence Hall, ou à la stratégie de conservation soigneusement équilibrée pour la maison Spadina.  Mais ce dont je me souviens le plus, c’est de l’impact de Bill Greer, qui a conseillé, aidé et guidé la conservation d’innombrables bâtiments à chaque coin de rue.  Aujourd’hui, je vois son travail partout où je vais.  Heritage Toronto rend désormais hommage à Bill chaque année en décernant le William Greer Built Heritage Award. Bill Greer aura changé le visage de cette ville.




Projets connexes

Le quartier de la distillerie Cityscape Development Corporation & Dundee Realty
Toronto
University College University of Toronto
Toronto
Centre Bay Adelaide Brookfield Properties
Toronto